Chers hôtes,
Vous avez choisi Le Clos de l’Oiselon pour votre séjour. Dans votre décision nous sommes convaincus que l’aspect développement durable a pu être déterminant. Ci-après vous trouverez les différentes actions que nous mettons en oeuvre pour parvenir à atteindre et dépasser dès 2025 l’objectif 2050 du GIEC soit 2,5 tonnes de C02 par personnes. La vérité est que si nous prenons l’ensemble des critères de calcul y compris la captation de C02 par les espaces verts de la propriété nous sommes à 0 tonne de C02. En plus de cette action spécifique sur la production de C02 nous en avons d’ aussi importantes sur la production de déchets et sur la non utilisation de produits issus de la chimie industrielle.
Nous vous listons dans ce document les actions mises en oeuvre et effectives en 2025.
L’ENERGIE ET L’EAU
- Gestion au plus près de la consommation d’eau : pas de baignoire, uniquement des douches à l’italienne, mousseurs intégrés aux robinetteries; arrosage des pelouses assuré par un système performant de buses pour un arrosage économe, celui du jardin potager et de tous les massifs de fleurs arrosés, par des tuyaux goutte à goutte enfouis sous un paillage épais; récupération de l’eau pluviale de 700 m2 ( maison principale, gites et grange) de toiture dans deux cuves enterrées de 20 000 litres complétée par le puisage dans la nappe d’accompagnement de l’Oiselon de l’eau complémentaire.
- L’eau du robinet provient du captage des eaux souterraines du massif du Bugey, le réseau d’eau de la commune a été entièrement rénové, ce qui nous permet de boire cette eau en toute sécurité et nous épargne d’utiliser de l’eau en bouteille.
- Dans la maison neuve, le chauffage et la climatisation se font par le plancher et le plafond avec une PAC air-eau réversible. Ce système utilisé dans la maison neuve est unique en France dans un bâtiment résidentiel. Il permet de ne pas brasser d’air et d’assurer un confort optimal en jouant sur l’inertie des dalles béton du bâtiment. C’est à ce jour le système le plus performant de diffusion d’énergie. Une ventilation double flux récupère 85% de l’énergie présente dans l’air hygiénique aspiré. La maison est entièrement sur-isolée par l’extérieur sans aucun pont thermique.
- La présence de l’Oiselon et de la végétation ainsi que des murs périphériques permettent de diminuer de 2°c à 4°c par rapport aux températures locales. De plus, Saint Jean le Vieux est situé au bas de la reculée de l’Oiselon qui apporte tous les matins une descente d’air frais.
- Le chauffage de l’ensemble des locaux (y compris la piscine intérieure) est assuré par des panneaux photovoltaïques installés sur la toiture de la maison neuve, de la grange et des gîtes. En cas de manque de soleil, et pour la saison hivernale, nous sommes alimentés par un fournisseur d’électricité entièrement EnR. Sa particularité est de nous louer 2,1 MW/h de batteries virtuelles qui permettent d’étendre notre autonomie d’Avril à Octobre, et de compléter notre production par de l’électricité EnR (Eolien allemand, hydraulique suisse).
- La piscine extérieure n’est pas chauffée. Nous gérons manuellement l’ouverture et la fermeture du rideau de couverture afin de conserver la température de celle-ci entre 26 et 30 °c.
- Nous avons installé deux bornes de recharge pour les voitures électriques : une semi rapide (9 kw à l’heure) et une lente ( 3Kw à l’heure) disponibles pour nos clients. Notre véhicule est une voiture 100% électrique , construite en France à Douai. Nous avons conservé une camionnette et une tondeuse thermique pour le transport de matériaux sales et lourds et pour la tonte des 5000 m2 de pelouse. Ceci représente moins de 200 litres de carburant par an soit 200 x 2,3 kg = 460 kg de C02 par an soit 230 KG par personne largement compensés par notre capacité de captation de nos espaces verts ( 100 arbres anciens , 40 arbres nouvellement plantés , 100 ml de haies nouvellement plantées, 5000 m2 de prés et massifs divers).
- A part la tondeuse auto-tractée l’ensemble de nos outils de jardin sont électriques ( taille-haies, rotofil, soufflants, tronçonneuse…).
- Dans le cadre de notre vie personnelle, nous avons définitivement abandonné les voyages en avion depuis 2017 ( un seul voyage long courrier par an détruit l’objectif de 2050 de 2,5 tonne de C02 par an ). Nous attendons avec impatience l’arrivée des avions à hydrogène vert et nous en profitons pour visiter la France et l’Europe en train et/ou en voiture électrique.
LE TRAITEMENT DES DECHETS
Au Clos de l’Oiselon nous pratiquons un tri sélectif poussé :
- Les déchets compostables sont déposés dans les bacs à compost situés au fond du jardin potager.
- Les déchets verts issus de l’entretien annuel de la propriété sont soit traités en paillis et réutilisés pour protéger nos massifs de l’évaporation soit collectés pour un compostage naturel à l’entrée du verger, soit récupérés comme engrais direct en ce qui concerne les produits de la tonte. Quelques arbres trop vieux et /ou malades ont donné lieu à un abattage. Les morceaux de tronc restent entreposés sur place afin d’aménager des eco-systèmes pour un certain nombre d’insectes, d’oiseaux, de petits animaux nécessaires à la bio-diversité.
- Le verre : Benne de collecte en face de notre propriété.
- Le verre non alimentaire : Celui-ci doit nous être remis afin que nous le collections pour l’emporter une fois l’an en déchetterie.
- Les papiers et journaux : Containers en face de la propriété.
- Nous trions les cartons d’emballage : le neutre ou avec des inscriptions avec une encre naturelle est conservé pour façonner nos lasagnes dans les carrés potager, les autres sont collectés dans un grand local dans la grange et portés en déchèterie collective une fois l’an.
- Les emballages recyclables : Rassemblés dans un sac jaune, puis ramassés tous les 15 jours.
- Nous collectons aussi de façon différenciée : les piles , le matériel électrique et électronique non réparables, les morceaux de métal non réutilisables.
- Les vieux vêtements ou tissus divers suivant leur état sont soit donnés à des associations caritatives soit emportés en déchetterie intercommunale dans les bacs de récupération prévus à cet effet.
- Les déchets alimentaires nourrissent nos poules.
- Le reste des déchets est stocké dans des sacs poubelle puis dans un container nécessitant un ramassage public environ une fois tous les deux mois et plus souvent en été. Cela représente environ 120 kg de déchet par personne (hors hôte) au lieu de 530 kg en moyen an France.
LA NATURE
- L’ensemble de nos produits d’entretien sont biodégradables et achetés en vrac afin de réduire l’impact de la pollution plastique des contenants. Nous avons obtenu de la part de notre fournisseur de gel-douche biologique l’utilisation de contenant de 5 litres afin que nous puissions recharger les pousses-mousse à la disposition de nos clients et de nous-même et diminuer ainsi l’usage de plastique.
- Tous nos produits secs sont achetés en épicerie en vrac biologique. Vous pourrez voir dans notre cuisine la soixantaine de pots en verre sur nos étagères. Nous ne consommons presque exclusivement que du poisson de rivière ou de lac locaux que nous achetons chez des groupements de producteurs. Nos viandes proviennent des éleveurs locaux de volailles et de porcs ( viandes blanches moins consommatrices d’eau). Nous pouvons quelquefois servir des viandes rouges (brochettes en été) à nos clients qui proviennent des éleveurs locaux qui fournissent notre artisan boucher.
- La propriété est un refuge LPO (Ligue protectrice des oiseaux). Nous veillons à ne pas perturber, la nuit tombée, par du bruit et des lumières intempestives, la quiétude des oiseaux et des chauve-souris. Un tiers du Parc est laissé sauvage avec seulement un léger fauchage en hiver mulchage (produit de la coupe laissé sur place). Les haies ne sont pas taillées entre avril et fin Juillet afin de ne pas perturber le nidification et l’habitat de nos oiseaux. Quelques arbres trop vieux et /ou malades ont donné lieu à un abattage. Les morceaux de tronc restent entreposés sur place afin d’aménager des éco-systèmes propices à la bio-diversité. L’hiver et le printemps, nous nourrissons avec mesure les oiseaux restés dans nos contrées. Nous comptons une multitude d’espèces d’oiseaux comme les geais, les merles, les corneilles, des grives, les mésanges charbonnières et à tête noire, les rouges-gorge, les bergeronnettes, les sittelles torche-pot, un héron, un couple de canard col vert, un couple de pic épeiche, un couple de martin pêcheur et de temps en temps un hibou et bien d’autres passereaux comme les moineaux , les pinsons les martinets. Une ornithologue qui était venue passer quelques jours de vacances chez nous nous avait aidé à les identifier. Nous ne devons pas oublier les petites chauve-souris pipistrelles et un grand nombre de libellules, de demoiselles et d’insectes qui se reproduisent dans la partie sauvage du parc au grand dam des moustiques dont elles raffolent. Ceci nous permet de ne pas être envahi par cet insecte indésirable et de pouvoir manger dehors sans désagrément.
- Nous élevions aussi trois essaims d’abeilles qui approvisionnaient le Clos de l’Oiselon en miel de pays pour les années à venir. Ceci a été vrai jusqu’en 2024. Malheureusement les frelons asiatiques ont décimé nos colonies. Nous attendons qu’une solution pérenne écologique de lutte contre cette espèce invasive soit trouvée pour reprendre l’élevage d’abeilles.
- Nous avons installé un poulailler afin de fournir nos tables d’hôtes ou nos petits déjeuners en oeufs frais. Nous les nourrissons principalement avec les déchets ménagers organiques issues de la cuisine. Entre Novembre et Mars nous les laissons divaguer dans la propriété afin qu’elle puisse gouter à un vrai espace de liberté et faire le ménage dans notre terrain en mangeant un certain nombre de petits animaux indésirables comme les larves de limaces.
- L’eau de l’Oiselon est de très bonne qualité. Nous en voulons pour preuve la présence de truites fario ou arc-en ciel, gage d’une grande pureté de l’eau. On trouvera aussi des gardons et des chevesnes. Une cinquantaine de poissons nagent tranquillement sous le pont ouest de la propriété. La pêche est évidemment interdite dans la partie de l’Oiselon qui traverse la propriété. Nous demandons à nos hôtes lorsqu’ils vont se rafraîchir dans la rivière de ne pas mettre de crème de protection solaire.
LE JARDIN ET LES ESPACES VERTS PLANTES
- L’ensemble de la propriété est entretenue suivant les principes de la permaculture : non retournement des terres, recouvrement continu des sols par paillage ou déchets végétaux, aucun intrant issu de la chimie de synthèse, engrais avicole biologique issu de la ferme, pas d’herbicide, pas d’insecticide, pas de fongicide. Nous récupérons les produits de la tonte du gazon pour pailler le jardin et assurer les apports azotés. En début de printemps, nous aérons la terre avec une grelinette et une binette pour casser les mottes dans le but de préserver les vers de terre.
- Le potager permet de fournir en partie nos repas d’hôtes en légumes frais. Pour le complément nous nous fournissons chez des agriculteurs locaux en agriculture soit biologique soit raisonnée. Nos fournisseurs de vin locaux sont en culture biodynamique. Nos excédents de production momentanés sont mis en conserve ou transformés en confiture dans des bocaux en verre que nous consommons en hiver.
- Pour le jardin potager nous avons trois zones : une zone en pleine terre de 120 m2 où sont cultivés haricots verts, tomates, courgettes, potirons, butternuts, salades en été, poireaux pour l’hiver; une zone en carrés surélevés de 50 m2 pour des cultures basses et qui sont sensibles aux limaces ( elles permettent de mieux traités les herbes indésirables) comme les pommes de terre, les fraises , les herbes aromatiques les oignons et l’ail, les radis, les poivrons, les haricots coco. Nous avons aussi des petits arbres fruitiers comme les groseiller, le mûrier, les framboisiers. Une serre de 25 m2 en bioponie avec une partie en culture verticale sur substrat hors sol et arrosage d’eau recyclée et une partie en culture en sol naturel dans des bacs à réserve d’eau. Cette serre permet d’augmenter la période de récolte pour les tomates, les courgettes , les melons, les concombres, les fraises les salades, les épinards , les choux rave , les blettes , les carottes. Nous parsemons nos zones de plantation de fleurs judicieusement choisies comme l’oeillet dinde , le cosmos, les zinia, la bourrache, pour leur vertu mellifère ou répulsive. L’ensemble de traitements sont à base de savon noir, d’huile de colza, purins naturels ou poudre de diatomée.
- Nous avons la chance d’avoir à côté de chez nous une entreprise leader national d’élevage de coccinelles comme auxiliaire biologique de l’agriculture qui s’épanouissent dans notre jardin au grand dam des pucerons verts.
- Pour le verger nous n’appliquons aucun produit. Ceci a pour conséquence de faibles rendements. Nous cherchons activement des solutions biologiques efficaces pour éviter les maladies fongiques pour lesquels les arbres fruitiers sont particulièrement sensibles. Mais chaque chose en son temps.
CONCLUSION
Tous cela a du vous paraître terriblement fastidieux et compliqué. Effectivement on peut le penser et loin de nous l’idée de faire du prosélytisme total et radical. Nous-même tous les jours nous nous reprochons tel écart de comportement, telle faiblesse dans notre besoin de respecter notre planète et nous savons que certaines fois pour des raisons économiques, de temps ou d’effort à produire nous avons contourné plus ou moins nos règles de base. Mais cela n’a pas d’importance. Toutes ces mesures aussi imparfaitement respectées pour certaines existent et nous permettent d’avoir une boussole pointée vers un objectif réalisable. Nous espérons juste que certains de nos hôtes, et ils sont de plus en plus nombreux, repartiront avec une envie, juste une seule, d’amélioration de leurs actions quotidiennes pour la planète.
Chacune de nos actions mise en place l’a été progressivement, artisanalement. Chaque fois avec l’idée qu’on pourrait échouer mais chaque fois avec l’idée de persévérer et de s’améliorer doucement mais sûrement en évitant les idées farfelues ou trop difficiles à mettre en oeuvre et non conformes avec le standard commun du confort moderne. Par exemple pas de toilettes sèches qui ne présentent aucun interêt lorsque le tout à l’égout passe près de chez vous et que les stations d’épuration sont écologiquement responsables avec un recyclage des effluents nécessaires à notre agriculture. Nous n’avons pas non plus exclu la climatisation.
Quelques regrets néanmoins comme de ne pas avoir prévu un réseau d’eau non potable spécifique pour les toilettes difficile à mettre en oeuvre maintenant.
Nous savons que nous avons de nombreux axes d’amélioration encore à explorer ou à amplifier. Surtout en matière d’augmentation de nos rendements agricoles. Nous ne sommes pas maraichers et nous apprenons de nos erreurs pour essayer d’atteindre une autonomie en la matière. Cela sera long et difficile mais nous ne désespérons pas.
Notre démarche a été reconnue par le label Ecogîte décerné par Gîte de France.
Chez nous pas de décroissance mais au contraire beaucoup de croissance, d’idées, de pratiques pour diminuer voire supprimer notre impact carbone, avec la volonté de concilier confort, sobriété et cohérence dans notre mode de vie.